چکیده:
Nathalie Sarraute, peintre des mouvements intérieurs, fugitifs et vagues de la conscience met, à priori, en scène des personnages sans caractérisation physique ou psychologique et loin de représenter un type ou une vérité. Rejetant les attributs de personnage classique, elle crée des personnages énigmatiques dont il ne reste qu’un pronom, une initiale ou des noms propres qui changent plusieurs fois dans le même récit et qui renvoient parfois aux différents personnages. La présence incessante des pronoms personnels sans référent précis fait partie des nouvelles techniques d’écriture, qui met davantage en relief l’anonymat des personnages dans Les Fruits d’or, roman publié en 1963. L’étude de l’énonciation narrative s’avère efficace dans l’analyse du personnage, de sa caractérisation à sa fonctionnalité dans la structure d’un roman. Nous appuyant sur la fonction du pronom personnel dans la caractérisation du personnage, nous nous proposons d’étudier le paraître des personnages ambigus dans ce roman de Nathalie Sarraute.
خلاصه ماشینی:
"La présence incessante des pronoms personnels sans référent précis fait partie des nouvelles techniques d’écriture, qui met davantage en relief l’anonymat des personnages dans Les Fruits d’or, roman publié en 1963.
Par la superposition des voix, des pronoms personnels sans référents précises et des noms inconnus apparus brutalement, la présence de Bréhier s’efface chez le lecteur, de même que celle de Jean-Pierre à la fin du roman : «moi je peux vous raconter…Bon, vous, Jean-Pierre vous c’est tout indiqué…mais non » (Ibid.
Dans sa thèse de doctorat consacrée à Nathalie Sarraute, Dr Assadollahi souligne bien la fonction des ces pronoms personnels anonymes : « Ils étaient le moteur important du fondement du langage : l’auteur débutait son œuvre par quelques pronoms personnels survenus hic et nunc, sans référents nominaux, et les mettait les uns en face des autres sans prétexte de mener un dialogue qui développait au fur et à mesure le texte.
Conclusion L’anonymat des personnages se construit par différents procédés d’écriture entrepris par Nathalie Sarraute dans Les Fruit d’or, lesquels se manifestent notamment dans la domination du récit par la présence continuelle de pronoms personnels.
Comme le précise bien Jean- Paul Sartre dans sa préface à Portrait d’un inconnu : « un homme pour [Nathalie Sarraute], ce n’est pas un caractère, ni d’abord une histoire, ni même un réseau d’habitudes : c’est ce va et vient incessant et mou entre le particulier et le général entre le monde et le soi."