چکیده:
L’une des manifestations spectrales les plus intéressantes dans le roman concerne la voix narrative. Elle consiste en l’interférence d’un récit à la première personne et d’un récit à la troisième personne, signalée par l’utilisation de deux pronoms personnels différents, «je» et «il». On a donc affaire à un dédoublement du narrateur homodiégétique qui se charge de la narration au début du roman et qui, par moments, semble disparaître au profit d’un narrateur hétérodiégétique qui continue le récit. Dans cet article nous nous sommes proposés d’examiner les diverses instances narratives dans La Route des Flandres(1960) de Claude Simon et le double défi inhérent à la construction du texte: D''une part, le défi représenté par la tentative de diverses voix pour saisir et exprimer le réel, le distinguer de l’imaginé et du rêve et, de l''autre, le défi que la multiplication des voix et la fragmentation des récits lancent à la critique narrative.
خلاصه ماشینی:
Dans cet article nous nous sommes proposés d’examiner les diverses instances narratives dans La Route des Flandres(1960) de Claude Simon et le double défi inhérent à la construction du texte: D'une part, le défi représenté par la tentative de diverses voix pour saisir et exprimer le réel, le distinguer de l’imaginé et du rêve et, de l'autre, le défi que la multiplication des voix et la fragmentation des récits lancent à la critique narrative L’une des manifestations spectrales les plus intéressantes dans le roman concerne .
Cependant, il a déjà observé que « la structure formelle de l’enchâssement coïncide (et ce n’est pas là, on s’en doute, une coïncidence gratuite) avec celle d’une forme syntaxique, cas particulier de la subordination, à laquelle la linguistique moderne donne précisément le nom d’enchâssement (embedding) » (Todorov, 1971, 38) Ce sont l’aspect syntaxique et l’idée de subordination, également repérables dans l’étude genettienne de la voix, qui rendent difficile l’application de cette théorie à La Route des Flandres.
La prise en charge des énoncés précédents et l’empiètement qu’impose aux diverses instances énonciatives le discours remémoratif, représentent une tentative pour reconstituer le passé qui redouble, en quelque sorte, les tentatives de restitution de Georges et Blum pendant la guerre ainsi que celles du lecteur, obligé de créer une fiction à partir de la narration redoublée, fragmentée et décousue, éclatée en multiples histoires et faite donc à l’image même du roman, c’est-à-dire, à partir de « scène, de fugitifs tableaux ».